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Créer sa SASU en Seine-et-Marne : le guide complet pour l’entrepreneur solo

Vous êtes consultant, freelance, développeur, ou vous lancez une activité commerciale seul ? Devenir votre propre patron est une ambition stimulante. En tant qu’entrepreneur solo en Seine-et-Marne, vous faites face à un choix crucial qui va façonner votre avenir professionnel : celui de votre structure juridique. Parmi les options, la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) s’est imposée comme le statut star, plébiscité pour sa flexibilité et la protection sociale qu’elle offre à son dirigeant.
Mais derrière cet acronyme se cache une réalité : la création d’une SASU est un processus rigoureux qui ne s’improvise pas. Des statuts bien rédigés à l’optimisation de votre rémunération, chaque décision a un impact direct sur votre sécurité, votre fiscalité et le potentiel de croissance de votre activité.
Ce guide complet, élaboré par CTL Avocats, votre cabinet expert en droit des sociétés à Meaux et dans tout le 77, est conçu pour vous. Nous allons vous accompagner pas à pas, avec des conseils pratiques et un langage clair, pour faire de la création de votre SASU non pas un parcours du combattant, mais le premier jalon de votre succès.
Les étapes clés de la création de votre SASU en Seine-et-Marne
Créer sa société peut sembler intimidant. En réalité, le processus est logique et peut être décomposé en plusieurs étapes claires. La rigueur est votre meilleure alliée. Voici la feuille de route pour immatriculer votre SASU auprès du Greffe du Tribunal de Commerce de Meaux ou de Melun.
Étape 1 : La rédaction des statuts, l’acte fondateur
C’est le document le plus important. Les statuts de la SASU sont le contrat qui lie l’associé unique (vous) à la société. Ils définissent son nom (dénomination sociale), son adresse (siège social), son activité (objet social), son capital et les règles de son fonctionnement. Nous y reviendrons en détail, car c’est une étape pleine de pièges pour le non-initié.
Étape 2 : Le dépôt du capital social sur un compte bloqué
Une SASU doit avoir un capital social. La loi autorise un capital d’à peine 1€, mais dans la pratique, un capital trop faible peut nuire à votre crédibilité auprès des banques, des fournisseurs ou des clients. Une fois le montant défini, vous devez le déposer sur un compte bancaire professionnel ouvert au nom de « société [votre nom] en cours de formation » ou chez un notaire. En retour, vous obtiendrez une attestation de dépôt de fonds, un document indispensable pour votre dossier.
Étape 3 : La publication d’un avis de constitution dans un Journal d’Annonces Légales (JAL)
Vous devez informer les tiers de la naissance de votre société. Pour cela, la publication d’une annonce dans un JAL habilité en Seine-et-Marne est obligatoire. Cette annonce contient les informations essentielles de votre SASU. Le journal vous délivrera alors une attestation de parution, preuve que la formalité a bien été accomplie.
Étape 4 : La constitution et le dépôt du dossier d’immatriculation
C’est le sprint final. Vous devez rassembler tous les documents et les déposer sur le portail du Guichet Unique des formalités d’entreprises (géré par l’INPI), qui transmettra au Greffe compétent. Le dossier doit être parfait et inclure notamment :
- Un exemplaire des statuts signés.
- L’attestation de dépôt du capital social.
- L’attestation de parution dans le JAL.
- Le formulaire M0 de création d’entreprise, dûment rempli.
- Un justificatif pour l’adresse du siège social (facture, contrat de domiciliation…).
- Une copie de votre pièce d’identité et une déclaration sur l’honneur de non-condamnation.
- La déclaration des bénéficiaires effectifs.
Question d’internaute : « Combien de temps prend la création d’une SASU ? »
Réponse : Si votre dossier est complet et sans erreur, vous pouvez recevoir votre extrait Kbis (la carte d’identité officielle de votre entreprise) en quelques jours à deux semaines après le dépôt. La moindre erreur peut cependant entraîner un rejet du Greffe et retarder considérablement le processus. C’est là que l’accompagnement par un avocat pour la création d’entreprise prend tout son sens.
Rédiger ses statuts soi-même : les pièges à éviter pour l’entrepreneur solo
L’attrait des modèles de statuts gratuits disponibles en ligne est fort. Pour un entrepreneur solo, cela semble une économie facile. C’est en réalité un pari très risqué. Des statuts « standards » sont par définition non adaptés et peuvent se révéler être une véritable prison juridique pour l’avenir de votre activité. Voici les pièges les plus courants que nous rencontrons chez CTL Avocats.
Piège n°1 : Un objet social trop restrictif ou trop large
L’objet social décrit l’ensemble des activités que votre société a le droit d’exercer.
- S’il est trop restrictif (ex: « Développement de sites web sous WordPress »), vous serez bloqué le jour où vous voudrez proposer de la maintenance, de la formation ou du développement sur une autre technologie. Toute activité hors de l’objet social n’est pas couverte par l’assurance de votre société et engage votre responsabilité personnelle.
- S’il est trop large (ex: « Toutes activités commerciales »), il risque d’être refusé par le Greffe et peut complexifier l’obtention d’un code APE pertinent ou d’une assurance professionnelle adaptée.
Le conseil de l’avocat : Nous rédigeons un objet social précis pour votre activité principale, tout en y ajoutant des activités connexes et une clause d’extension qui vous donne de la flexibilité pour l’avenir, sans être trop vague. C’est un exercice d’équilibre délicat.
Piège n°2 : Oublier d’anticiper l’avenir
Aujourd’hui, vous êtes seul. Mais demain ? Vous pourriez vouloir vous associer, faire entrer un investisseur, ou préparer la transmission de votre activité. Des statuts « solo » basiques ne prévoient rien de tout cela.
- Comment un nouvel associé entrera-t-il ?
- Quelles décisions nécessiteront l’accord de ce futur associé ?
- Que se passe-t-il en cas de décès ? (Sans clause spécifique, vos héritiers deviennent les nouveaux associés, ce qui n’est pas toujours souhaitable ou viable).
Le conseil de l’avocat : Même pour une SASU, nous rédigeons des statuts évolutifs. Nous prévoyons des mécanismes d’agrément, des règles de gouvernance claires et des clauses de transmission qui transforment vos statuts en un socle solide pour la croissance, vous évitant une modification statutaire coûteuse plus tard.
Piège n°3 : Négliger les pouvoirs du Président
En tant qu’associé unique et Président, vous avez les pleins pouvoirs. Il est tentant de ne rien préciser. Pourtant, définir clairement l’étendue des pouvoirs du Président dans les statuts est une bonne pratique. Cela vous sera utile le jour où vous mandaterez un Directeur Général, par exemple, ou si vous devez présenter vos statuts à une banque pour un prêt important. Des statuts clairs sur la gouvernance sont un gage de sérieux et de professionnalisme.
Pour un entrepreneur à Meaux ou Melun, prendre le temps de rédiger des statuts sur-mesure avec un professionnel est la meilleure décision pour démarrer. Cela sécurise votre présent et prépare votre avenir.
Optimiser sa rémunération de président de SASU : le nerf de la guerre
Une fois votre SASU créée, la question la plus importante se pose : « Comment vais-je me payer ? ». La SASU offre une flexibilité unique qui, si elle est bien utilisée, permet une véritable optimisation de la rémunération. Trois options principales s’offrent à vous.
Option 1 : Le versement d’un salaire
En tant que Président, même si vous êtes l’associé unique, vous pouvez vous verser un salaire. Vous êtes alors « assimilé-salarié » et affilié au régime général de la Sécurité Sociale.
- Avantages : Vous bénéficiez d’une excellente protection sociale (retraite, maladie, prévoyance), quasi identique à celle d’un cadre salarié (à l’exception de l’assurance chômage). Chaque mois, vous recevez une fiche de paie, ce qui peut faciliter certaines démarches personnelles (location, prêt bancaire).
- Inconvénients : Le coût est élevé. Les charges sociales (patronales et salariales) représentent environ 75-80% de votre salaire net. Pour vous verser 2 000 € nets, votre société devra débourser environ 3 600 €.
Option 2 : Le versement de dividendes
À la fin de l’exercice comptable, si votre SASU a réalisé un bénéfice, vous pouvez décider (en tant qu’associé unique) de vous verser tout ou partie de ce bénéfice sous forme de dividendes.
- Avantages : Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales. Ils sont « seulement » soumis aux prélèvements sociaux (17,2%) puis à l’impôt sur le revenu. Le plus simple est d’opter pour le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU ou « flat tax ») de 30%, qui inclut ces 17,2%. Le coût fiscal est donc maîtrisé.
- Inconvénients : Zéro dividende = zéro protection sociale. Les dividendes ne vous ouvrent aucun droit à la retraite ou à l’assurance maladie. De plus, vous ne pouvez les toucher qu’une fois par an, après la clôture et l’approbation des comptes.
Option 3 (la plus stratégique) : L’arbitrage salaire / dividendes
C’est souvent ici que réside la meilleure stratégie pour l’entrepreneur solo. Il s’agit de trouver le point d’équilibre parfait pour votre situation.
- La stratégie : Se verser un salaire modeste mais suffisant pour valider ses trimestres de retraite et bénéficier d’une couverture maladie, puis compléter ses revenus avec des dividendes, fiscalement moins coûteux.
- Cas particulier : le maintien de l’ARE (Pôle Emploi) : Si vous êtes créateur d’entreprise et bénéficiaire de l’Aide au Retour à l’Emploi, la SASU est un outil formidable. En ne vous versant aucune rémunération au début (et en vivant de vos dividendes plus tard), vous pouvez continuer à percevoir 100% de vos allocations chômage, qui agissent comme un filet de sécurité pendant le lancement de votre activité. C’est une stratégie parfaitement légale mais qui nécessite une mise en place juridique irréprochable.
Question d’internaute : « Quelle est la meilleure option pour moi, qui lance mon activité de conseil à Melun ? »
Réponse : Il n’y a pas de réponse unique. Cela dépend de votre besoin de revenus immédiats, de votre situation Pôle Emploi, de votre aversion au risque et de votre volonté de cotiser pour la retraite. Un avocat spécialisé en création d’entreprise réalisera avec vous une simulation pour trouver le montage optimal.
Stratégie de rémunération |
Protection Sociale |
Coût pour l’entreprise |
Flexibilité |
Idéal pour… |
100% Salaire |
Excellente |
Très Élevé |
Mensuelle |
Le dirigeant qui priorise sa sécurité sociale et sa retraite. |
100% Dividendes |
Nulle |
Faible |
Annuelle |
Le dirigeant avec une autre couverture sociale ou qui bénéficie de l’ARE. |
Arbitrage Salaire + Dividendes |
Modulable |
Optimisé |
Mixte |
La majorité des cas. Trouver le meilleur équilibre coût/protection. |
Lancez votre SASU en Seine-et-Marne sur des bases solides
La SASU est un formidable outil de liberté et de développement pour l’entrepreneur solo. Mais cette liberté a un prix : celui de la rigueur et de l’anticipation. De la rédaction de vos statuts à l’optimisation de votre rémunération, chaque choix est un acte de gestion stratégique.
Tenter de naviguer seul dans ces eaux complexes, c’est prendre le risque de commettre des erreurs qui pourraient freiner votre développement ou engager votre responsabilité. En vous faisant accompagner par un avocat à Meaux ou Melun, vous ne payez pas pour remplir des formulaires. Vous investissez dans le conseil, la stratégie et la sérénité.
Chez CTL Avocats, avocat meaux, nous sommes passionnés par l’accompagnement des entrepreneurs de notre territoire. Contactez-nous pour discuter de votre projet. Ensemble, nous ferons de la création de votre SASU le véritable point de départ de votre réussite.